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LES MUREAUX Les terres du circuit de F 1 rendues à l’agriculture

Retour à la case départ pour les 178 ha de champs situés aux Mureaux et à Flins et sur lesquels devait être construit à partir de 2011 un circuit de Formule 1. Ces terrains devraient être rendus à l’agriculture dans les prochains mois, au terme de l’appel à candidatures lancé par la société d’aménagement foncier et d’établissement rural d’Ile-de-France, une instance chargée de promouvoir l’agriculture en région parisienne. « Il n’y a aucun doute : ce site redeviendra une zone agricole. Dans quelques jours, nous récupérerons ces terres qui appartiennent encore aujourd’hui au conseil général par le biais de l’établissement public foncier des Yvelines. Et d’ici au début de l’été, nous aurons choisi qui pourra les exploiter », explique un responsable de la Safer.

Une trentaine de candidats ont déjà répondu à l’appel d’offres. Parmi eux figure la mairie des Mureaux qui a présenté un projet appelé la Maison de la terre : « Nous avons proposé, entre autres, la création d’un jardin de Cocagne (des maraîchers bio exploités par des salariés en insertion) et d’un conservatoire des arbres fruitiers », explique-t-on en mairie.
Depuis l’abandon officiel, en décembre dernier, de la construction du Grand Prix de France à Flins-Les Mureaux, les défenseurs de l’environnement sont en train de gagner leur combat.

Les herbes folles ont repris leur place

D’autant que la préfecture vient d’annuler le classement du site en zone d’aménagement différé. « Tout cela va dans le bons sens, se félicite Hélène Danel, présidente de l’association Flins sans circuit F 1. Cependant, ces terres doivent absolument revenir à l’agriculture biologique. C’est indispensable. Le bio, c’est l’avenir et on en a besoin en Ile-de-France. Nous avons rencontré les élus pour le leur rappeler », assure cette militante, parmi les plus farouches opposantes à la construction du circuit de F 1.

Sur le site, rendu à la nature, les herbes folles ont repris leur place et les bolides de course n’ont jamais paru aussi loin. Au pied d’un panneau « danger », on devine seulement les cicatrices laissées par les fouilles archéologiques. Les tranchées de plusieurs dizaines de mètres de long creusées à l’occasion de ces fouilles pourraient reporter à l’année prochaine les premières cultures.
M.G.

Le Parisien du 17 avril 2010

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