les nuisances sonores
Je tiens à remercier personnellement la Région Ile-de-France d’avoir répondu favorablement et avec célérité à notre demande d’effectuer une étude d’impact sonore relative à un circuit automobile et de nous avoir tenu régulièrement informés.
La note de synthèse de Bruitparif démontre et confirme que la compétition automobile et la grande vitesse sont générateurs de fortes nuisances notamment sonores.
Ce qu’il faut considérer, c’est la notion d’émergence à savoir la différence entre le bruit ambiant avec ou sans le bruit lié à l’exploitation du circuit.
S’il existe des règles en sport automobile limitant le bruit par véhicule, il n’existe aucune prise en compte du bruit généré par plusieurs véhicules roulant simultanément. Par ailleurs, si certains véhicules passent avec succès les tests de la Fédération Française du Sport automobile, les niveaux sonores sont bien supérieurs en situation de course automobile.
En outre pour justifier l’investissement, l’activité sur le circuit doit se poursuivre toute l’année et par conséquent c’est l’ensemble de toutes les activités liées au circuit qui doivent être prises en compte dans l’étude bruit.
L’impossibilité d’atténuer efficacement les nuisances sonores est soulignée du fait notamment de problèmes techniques, de contraintes sécuritaires et de phénomènes météorologiques aggravants. La mise en place de protections végétales s’avère d’une efficacité très relative (au mieux 1 à 2 dB pour une végétation très dense et épaisse). Des mesures actives de protection (bouchons d’oreilles) sont préconisées notamment à destination du public et des enfants.
Sauf configurations topologiques particulières, il est donc délicat d’espérer régler la problématique des nuisances par des protections et aménagements en bord de piste, à moins d’enterrer globalement le circuit de plusieurs dizaines de mètres.
Conclusion : si on rapporte cette note à la situation de Flins-Les Mureaux où le circuit ne peut pas être enterré du fait de la nappe phréatique qui se trouve à moins de 15 mètres, avec une topographie qui accentue le phénomène bruit (coteaux + Seine), une exposition aux vents d’ouest dominants qui favorise une aérologie conséquente, les nuisances sonores seraient insupportables dans ce secteur fortement urbanisé. Nous ne pouvons pas accepter pour les riverains et les nombreux établissements sensibles du secteur une dégradation aussi importante de leur qualité de vie au quotidien et cela au minimum 250 jours par an.
Une raison supplémentaire de refuser ce circuit !
Hélène DANEL , Présidente de « Flins sans Circuit F1 » contact@flinssanscircuitf1.org
Pour en savoir plus, téléchargez l’étude de l’Observatoire Régional de Santé d’Ile-de-France “les perceptions du bruit en Ile-de-France”