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CRIIRAD - contamination de la France : quels sont les risques ?

L’association Flins sans circuit F1 conseille à ceux qui désirent avoir une information indépendante concernant, notamment les rejets de la centrale de Fukushima Daiichi, de se connecter régulièrement sur le site de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) http://www.criirad.org/

A titre d’information, veuillez trouver ci-dessous un extrait du communiqué de la CRIIRAD du 7 avril 2011

” …De nombreuses personnes nous ont demandé si elles pouvaient continuer à consommer l’eau de leur
citerne
(eau collectée sur le toit de leur habitation). Compte tenu des niveaux de contamination mesurés
jusqu’à présent, la consommation ponctuelle de quelques verres d’eau ne pose pas problème. En revanche,
si l’eau recueillie doit servir de source principale d’alimentation sur 15 jours ou 3 semaines, la dose reçue
pourrait atteindre, voire dépasser le seuil à partir duquel le risque n’est plus considéré comme négligeable,
en particulier si les consommateurs sont de jeunes enfants. Il s’agit de niveaux de risque très faibles mais
qu’il vaut mieux éviter.
Rappelons par ailleurs que le ministère de la santé ne considère pas l’eau de pluie
comme une eau potable et met en garde contre les risques associés à sa consommation.
Si vous ne pouvez pas éviter d’utiliser l’eau récoltée sur votre toit pour l’arrosage de votre jardin potager,
veillez à arroser la terre et non pas les feuilles des légumes : l’absorption est importante et rapide au niveau
des surfaces foliaires ; plus lente et beaucoup moins efficace à partir du système racinaire des plantes.
Un nombre important de demandes concernent l’eau de distribution. Lorsque les foyers sont alimentés
par de l’eau provenant de nappes souterraines, la contamination actuelle est sans conséquence. Les
activités déposées sont faibles, les capacités de dilution des aquifères souterrains importantes et l’iode
radioactif se sera probablement désintégré avant de pouvoir les atteindre, même s’il s’agit de nappes peu
profondes. Même conclusion pour l’alimentation en eau potable qui provient du traitement de cours d’eau.
Pour que l’incidence soit notable, il faudrait imaginer des pluies abondantes et surtout continues,
susceptibles de représenter dans la durée un pourcentage important du débit du cours d’eau. C’est assez
improbable et cela ne correspond pas du tout aux conditions météorologiques actuelles. En revanche, il
semble nécessaire d’examiner de plus près la situation des plans d’eau type lacs collinaires qui recueillent
l’eau de pluie d’un ou plusieurs bassins versant. Ils sont évidemment plus exposés que l’eau circulante. Des
analyses devraient permettre de lever rapidement le doute.

ALIMENTS POTENTIELLEMENT A RISQUE
Depuis quelques jours, les questions de nos correspondants portent plus particulièrement sur l’impact
des retombées radioactives sur la chaîne alimentaire : les aliments sont-ils contaminés ? Si oui lesquels ?
Doit-on éviter de les consommer ? Est-ce dangereux pour les enfants ? Pour une femme enceinte ? Pour
une maman qui allaite son enfant ?

Il y a deux catégories d’aliments à risque : ceux qui sont contaminés par dépôt direct et ceux qui sont
contaminés par transfert (lait et viande)
•L’importance de la contamination dépend, bien sûr de l’activité déposée (par voies sèche et humide)
mais aussi du stade végétatif de la plante et des surfaces de captation disponibles : les végétaux à larges
feuilles type salades, blettes, épinards, choux, oseille..
. font partie des aliments les plus exposés (sauf
s’ils sont cultivés sous serre évidemment). Compte tenu du niveau de contamination de l’air, des
coefficients de transfert de l’air au sol et à la pluie et de l’air et de la pluie aux végétaux, l’activité en
iode 131 de ces végétaux devrait atteindre quelques becquerels par kilogramme, voir quelques dizaines
de Bq/kg.
Précisons que les particules radioactives déposées sur les surfaces foliaires sont rapidement
métabolisées par la plante (phénomène de translocation) et le fait de laver la plante n’est pas efficace.
Certaines techniques culinaires permettent en revanche d’éliminer une partie de la radioactivité.
Le lait et les fromages frais et la viande provenant de troupeaux encore en stabulation ne posent
évidemment pas problème. Par ailleurs, certains troupeaux sont actuellement conduits dans les
pâturages mais l’essentiel de leur alimentation est encore apporté par du fourrage ou des grains. Dans
ce cas, l’incidence de l’ingestion d’herbe contaminée reste limitée. Les animaux en pacage peuvent
brouter l’herbe sur des surfaces étendues et ingérer ainsi les produits radioactifs captés par le couvert
végétal. Une partie de la contamination est rapidement éliminée mais une partie se fixe dans leurs organes, en fonction des caractéristiques métaboliques de chaque radionucléide. L’iode radioactif se
concentre dans la thyroïde de l’animal mais il est également fixé par les glandes mammaires et transféré
au lait. On le retrouve également dans la viande mais en moindre concentration.
•Le facteur de transfert de l’herbe au lait varie fortement selon qu’il s’agit de lait de vache ou de lait de
chèvre ou de brebis dont la contamination peut être supérieure d’un ordre de grandeur à celle du lait
de vache. La radioactivité des fromages dépend de leur mode de fabrication et des délais d’affinage.

Dois-je faire attention à mon alimentation ?

La réponse à cette question est un choix individuel.
Les risques sont certes très faibles mais si l’on tient compte de la durée possible de la contamination, de
l’existence d’habitudes alimentaires particulières et de la vulnérabilité de certains groupes de populations
(enfants, femmes enceints ou allaitant), on n’est plus dans le domaine du risque négligeable et il semble
utile d’éviter des comportements à risque.

La directive Euratom 96/2911 définit les principes généraux de radioprotection en vigueur en Europe. Elle
indique que l’impact d’une activité nucléaire peut être considéré comme négligeable si la dose de
rayonnement qu’elle induit ne dépasse pas 10 μSv/an. Au-delà de cette valeur, il convient de réfléchir aux
mesures qu’il est possible de mettre en oeuvre pour diminuer les expositions. Dans le cas des retombées
radioactives de FUKUSHIMA DAIICHI, il s’agit essentiellement de limiter l’ingestion d’iode 131.
La quantité d’iode 131 susceptible de délivrer une dose de 10 μSv varie fortement en fonction de l’âge du
consommateur. Les enfants en bas âge (0 - 2 ans) sont les plus vulnérables : l’ingestion d’une cinquantaine
de becquerels d’iode 131 suffit à délivrer à leur organisme une dose de 10 μSv. Si les aliments à risque
(légumes à feuille, laits et fromages frais…) contiennent de l‘ordre de 1 à 10 Bq/kg, voire plus, il est tout à
fait possible d’imaginer qu’en 2 ou 3 semaines le seuil de référence de 10 μSv/an puisse être dépassé.

Il est cependant facile de limiter les expositions à des niveaux négligeables en veillant à ce que ces
aliments ne constituent pas, tout au long du mois d’avril, la base de l’alimentation de la famille. 0n peut
ainsi préférer le lait « longue conservation » au lait frais, ne pas faire d’excès avec les fromages frais de
brebis, les blettes, les salades ou les épinards. Ces mesures de bon sens concernent tout particulièrement
les enfants, les femmes enceintes et les mamans qui allaitent.

NB : la valeur prise en référence par la CRIIRAD est le seuil du risque «dit « négligeable » soit 10 μSv/an (ou
0,01 mSv/an). Il ne doit pas être confondu avec la limite de dose maximale admissible de 1 mSv/an qui est
100 fois plus élevée
. Même en imaginant une alimentation centrée sur les aliments qui concentrent la
radioactivité, les niveaux d’exposition en France devraient rester nettement inférieurs à cette valeur. Pour les
habitants de la côte ouest des Etats-Unis, la situation est sensiblement différente…”

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